CSE Capgemini Infra du 17 novembre
Déclaration CGT sur le projet de transfert de GCC
Lundi 23 novembre 2020, par Capgemini TS INFRA
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La direction consulte le CSE Capgemini Infra sur son projet de transformation du GCC (Global Command Center). L’objectif affiché est de regrouper l’activité en travail posté sur Toulouse en transférant l’activité en travail posté qui s’exerce actuellement à Cherbourg et à Chambéry.
La direction cache derrière des explications fumeuses son véritable objectif qui est de faire encore plus de profit. En effet, les pilotes de Toulouse ont des salaires plus bas que les pilotes de Cherbourg et de Chambéry, qui ont conquis, lorsqu’ils étaient chez Euriware, des progrès sociaux indéniables. Suivant cette logique purement financière, la direction délocalisera vraisemblablement l’activité de pilotage de Toulouse vers un pays comme la Pologne, les salaires Polonais étant bien inférieurs aux salaires Toulousains.
Ce projet de la direction est un non sens industriel. D’une part, alors que les pilotes de Cherbourg et de Chambéry possèdent une grande expérience dans leur métier et donnent toute satisfaction à leurs clients depuis des années, il faudra former de nouveaux pilotes à Toulouse sur les environnements techniques de ces clients. D’autre part, il est tout-à-fait possible de garder des équipes de pilotage sur les sites actuels, la coordination de plusieurs équipes situées sur des sites différents ne pose pas de problème technique avec les moyens de communication modernes, et de plus disposer de 2 sites opérationnels, suffisamment éloignés géographiquement l’un de l’autre, peut s’avérer judicieux en cas de sinistre sur un site.
Plus grave, ce projet de la direction aboutit à un drame humain. Des salariés Capgemini de Cherbourg et de Chambéry vont perdre leur travail, sans parler des sous-traitants qui seront purement remerciés par Capgemini. Après 20 ans passées à exercer le même métier, c’est difficile d’en changer, d’autant plus que les propositions de mobilité professionnelle faite par la direction sont vides. De plus, ils vont subir une perte de rémunération conséquente, la compensation finacière proposée unilatéralement par la direction étant très inférieure à ce que ces salariés perçoivent aujourd’hui. La CGT s’est d’ailleurs retiré du groupe de travail sur le sujet, dénonçant le manque de respect de la direction envers ces salarié.e.s après toutes ces années de travail et le caractère déloyal de cette pseudo négociation.
Pour rappel, un élu CGT a déclenché une procédure de DGI (Danger Grave et Imminent) à propos des conditions de travail exécrables des salarié.e.s en travail posté qui travaillent sur le site Capgemini de Mesplé à Toulouse. Ce DGI pointe notamment le recours abusif aux « backups » qui vise à pallier le manque d’effectifs sur place. Or c’est justement ce site de Mesplé qui doit accueillir l’activité de travail posté des sites de Cherbourg et de Chambéry.
La CGT Capgemini est solidaire des salarié.e.s en travail posté de Cherbourg, Chambéry et Toulouse. Elle ne cautionnera en aucun cas la régression sociale contenue dans ce projet de la direction et elle exige son retrait pur et simple.