Elections CE/DP : Les risques liés au vote électronique

Samedi 13 février 2016, par Elsa // Négociation collective

Les négociations pour le protocole pré-électoral ont commencé : si le processus n’est pas retardé le premier tour des élections CE/DP de l’UES Capgemini devrait se dérouler entre le 26 mai et le 31 mai.

La direction a proposé comme chaque fois de mettre en place un vote électronique pour ces élections, le 5 janvier nous lui avons envoyé un courrier dans lequel nous attirions son attention sur les risques de nullité des opérations électorales qui s’appuieraient sur un système de vote électronique.

Après lecture des documents de présentation des deux prestataires pré-sélectionnés pour gérer le vote électronique nous avions également indiqué dans un mail du 25 janvier à la direction plusieurs failles de sécurité qui étaient clairement contraires aux principes généraux du Code électoral et de l’exigence impérieuse de la fiabilité du vote électronique imposée par les dispositions législatives, règlementaires et jurisprudentielles.

A nouveau nous avons du alerter la direction suite au choix effectué par celle-ci concernant le prestataire devant gérer le vote électronique et la société d’expertise devant réaliser un audit indépendant du système de vote électronique.

En effet, la société GEDICOM proposée comme prestataire pour gérer le vote électronique aux prochaines élections est la même société qui a organisé les élections du Crédit Agricole Technologies en septembre 2014, or nous avons appris que le premier tour de ces mêmes élections a du être stoppé suite à un bug informatique.

Le premier tour des élections dans cette société a du être réorganisé, entrainant un décalage du processus électoral de près d’un mois, obligeant les salariés à revoter.

Il faut souligner que le bug informatique n’a pas été détecté par un rapport d’incident issu du logiciel de GEDICOM mais suite à une question d’un salarié qui n’aurait pas du voter à certains scrutins.

Le service web de vote électronique mis en place par GEDICOM pour les élections des représentants du personnel, a présenté un dysfonctionnement impactant 113 électeurs qui n’auraient pas du avoir un droit de vote pour certaines élections.
Cette anomalie n’avait pas pu être détectée lors du scrutin à blanc.

D’autre part la direction a choisi la société DEMAETER en tant qu’expert indépendant pour accompagner le déroulement des élections, or nous avons appris que c’est cette même société d’expertise qui a accompagné le processus des élections du Crédit Agricole Technologies en 2014.

Cette société d’expertise n’a pas détecté en amont du processus électoral l’anomalie ayant entrainé l’arrêt du premier tour des élections au Crédit Agricole Technologies. Nous nous interrogeons également sur la réelle indépendance de l’expertise de DEMAETER vis-à-vis de GEDICOM, nous avons noté par exemple que l’expert avait répondu en séance de négociations à des questions pourtant posées initialement aux représentants de GEDICOM. 

C’est d’ailleurs cette même société d’expertise qui est indiquée dans la documentation de GEDICOM comme ayant audité leur système…

Ces faits jettent pour nous un fort discrédit sur les sociétés GEDICOM et DEMAETER.

Pour nous le choix de ces deux sociétés ne garantit pas la sécurité suffisante nécessaire au vote électronique.

1 Message

  • Salut,
    c’est vrai que l’informatique c’est pas sûr.
    D’ailleurs je ne monte plus dans un avion, c’est encore beaucoup plus dangereux qu’un vote...
    Et les bulletins de votes planqués dans les chaussettes...c’est beaucoup plus fun.
    Supprimer l’informatique serait un gisement d’emplois et un progrès pour la sécurité.